Sur les fonds baptismaux

Naissance de Grancanal

Sur les fonds baptismaux

Et il faut donc repartir sur un nouveau projet, revenant aux principes fixés par la préfecture de Paris, à savoir un ensemble destiné en priorité à l’habitation tirant le meilleur parti de la parcelle.

Dans un premier temps le projet de reconstruction du CETI, qui est le préalable à tous les travaux, est modifié pour s’inscrire dans toute la profondeur de la parcelle étendue, et bénéficier d’un accès rue Bichat. Après un premier refus, qui se traduit par une reprise du projet, le permis de construire (modificatif) est accordé le 25 avril 1972. Le nouveau bâtiment repose sur 3 niveaux de sous-sols qui sont destinés à être intégrés dans les sous-sols communs à l’ensemble immobilier.

19771103 - Le CETILe CETI en 1977 (Arch. E. Nouvellet)

Les travaux seront vivement menés ; en janvier 1974, le petit immeuble de bureaux est achevé et il peut être remis au CETI qui abandonne ses anciens locaux aux démolisseurs mandatés par le promoteur.

Quant à l’ensemble immobilier lui-même, c’est un peu plus compliqué. Une réorganisation complète est nécessaire pour profiter des opportunités offertes par le débouché sur la rue Bichat et l’augmentation de la surface constructible totale. La réflexion débouche sur la demande d’un nouveau permis  le 7 février 1972

Le parti retenu est de créer un bâtiment supplémentaire d’habitation sur la rue Bichat et de concentrer l’ensemble des bureaux sur un seul bâtiment, de 15 étages, au 48 quai de Jemmapes

  L'organisation générale de Grancanal en 1972

Les bâtiments sont renommés : le Bât. B initial s’agrandit et se découple en un Bât. B et un Bât. C, lui même comprenant en fait deux parties, le Bât.D correspond aux nouveaux logements rue Bichat, et le Bât. E reprend l’implantation du Bât.C initial mais devient un complexe de 15 étages de bureaux. Le CETI, alors en cours de construction, deviendra le Bât. F.

Au-delà, s’appuyant sur les communications et les bâtiments prévus sous le niveau du sol naturel, l’organisation distingue deux zones de part et d’autre de la barre du T constituée des Bât. B et C.

Le secteur Nord comporte un ensemble de boutiques et de vitrines autour d’un jardin intérieur prévu au milieu des divers bâtiments. Un supermarché doit être le coeur de ce secteur ; une galerie en rez-de-jardin ouverte aux clients des divers commerces  permet de relier le quai vers la rue Bichat. Côté Sud, derrière le Bât. E ce sont des bureaux supplémentaires en rez-de jardin, et des locaux communs – accueil, restaurant d’entreprises – qui sont envisagés.  Tout au sud l’avenir reste ouvert : la mairie a l’idée d’un jour remplacer les bâtiments industriels maintenus « à titre provisoire » (parfois dénommés Bât. G) par une école, située en coeur d’îlot, loin des bruits de la rue. Mais ce n’est qu’une perspective. En tout cas ce projet d’école n’interfère pas avec l’ensemble immobilier.

Elevation Jemmapes en 1972

Toujours est-il qu’après avoir été légèrement amendé – la préfecture relève qu’avec ses  15 étages le bâtiment E ne présente pas le recul réglementaire et demande qu’il soit ramené à 13 étages – et obtenu les dérogations nécessaires, le projet d’un ensemble immobilier de 5, 8, 12, 13, 16 et 17 étages à usage d’habitation, de commerces et de bureaux reçoit son permis de construire  le 31 juillet 1972.

Grancanal, qui ne s’appelle pas encore Grancanal, est né.